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PRCF 66, adhérent du Pôle de Renaissance Communiste en France

Plate-forme européenne de revendications pour la paix

19 Mars 2014 , Rédigé par PRCF 66 - Pyrénées Orientales Publié dans #INTERNATIONAL

Plate-forme européenne de revendications pour la paixPlate-forme européenne de revendications pour la paix

Le PRCF relaie et soutient cette plate forme européenne de revendications pour la paix proposée par plusieurs partis communistes d'Europe : 

Parti communiste allemand (DKP), Nouveau Parti communiste des Pays-Bas (NCPN), Parti communiste du Luxembourg (KPL), Parti du Travail de Belgique (PTB)

 

Conférence de Aix-la-Chapelle, 15-16 février 2014

Proposition de plate-forme de revendications afin d’orienter un mouvement anti-impérialiste européen pour la paix, et plus spécifiquement concernant l’Allemagne, le Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg :

  1. Pas la moindre participation à des interventions militaires à l’étranger, que ce soit sous la bannière de l’Otan, de l’UE, d’une « coalition of the willing » ou de l’ONU. Le retrait immédiat des troupes allemandes, néerlandaises, belges et luxembourgeoises de toute intervention militaire à l’étranger. Respect complet de la souveraineté des États, comme le stipule la Charte des Nations unies. Nous rejetons la justification « humanitaire » et la notion de « responsabilité de protection » (« responsibility to protect », R2P) comme prétexte à des interventions à l’étranger. Nous rejetons aussi toutes autres formes de pression extérieure et de non-respect de la souveraineté, comme les embargos économiques et les sanctions.
  2. Retrait de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg de l’Otan. Dissolution de l’Otan. En attendant, nos pays doivent systématiquement et progressivement diminuer leur contribution à l’Otan.
  3. Retrait de nos pays de touts les projets militaires de l’UE, comme l’Eurocorps, les Battle Groups et l’European Defense Agency (EDA). Nous rejetons toute tâche de mise en place et stratégie militaires figurant dans le Traité de Lisbonne et autres documents fondamentaux de l’UE. En attendant, nos pays doivent systématiquement et progressivement diminuer leur contribution aux projets militaires de l’UE.
  4. Désarmement nucléaire. Pas de modernisation et retrait immédiat des armes nucléaires américaines de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Belgique. Interdiction légale de toute présence d’armements nucléaires sur notre territoire et à nos frontières. Soutien aux traités instaurant des zones dénucléarisées et à un traité interdisant les armes nucléaires. Interdiction de la production, du stockage, de la vente et de l’utilisation d’armes à l’uranium.
  5. Pas d’achat de nouveaux avions militaires. Halte au développement, à l’achat et à l’installation de n’importe quel matériel militaire offensif – y compris les projets apparemment défensifs qui, de fait, font partie d’une stratégie militaire offensive, comme un bouclier antimissile, d’autres formes de « bouclier défensif » et des drones. Transfert des moyens financiers d’une politique sécuritaire militaire vers une politique sécuritaire non militaire.
  6. Limitation du budget de la défense. Se distancier de la norme de l’Otan des 2 % du PIB pour la défense. Pas d’argent pour la guerre, mais pour les besoins sociaux (santé, enseignement, lutte contre la pauvreté, etc.).
  7. Limitation draconienne de l’industrie et du commerce des armements et de leur financement, avec une définition large des systèmes d’armement, et sur base de l’application restrictive des normes minimales européennes.
  8. Contrôle démocratique sur la politique de sécurité et de défense. Rendre publics tous les accords militaires, comme ceux concernant le stationnement des armes nucléaires.
  9. Halte à toute propagande militaire via les écoles et autres institutions d’enseignement, ainsi que via les médias.
  10. Pas le moindre engagement de militaires dans les tâches de maintien de l’ordre.
  11. Les responsables politiques des guerres d’agression doivent être appelés à se justifier et seront sanctionnés.
  12. Une politique hospitalière d’accueil et d’aide aux victimes et réfugiés des guerres.
  13. Nos pays doivent développer leurs propre vision et stratégie de la paix. Ils peuvent se profiler par des initiatives de paix et de désarmement, ou dans l’aide humanitaire. Il existe déjà tout un éventail de possibilités de prévention des conflits et de construction de la paix : négociations, médiation, envoi d’observateurs, cessation des livraisons d’armes, aide humanitaire aux victimes, etc. Il est préférable que les conflits régionaux soient résolus au niveau régional, bien loin de l’ingérence et des intérêts des grandes puissances.
  14. Une paix durable ne sera possible qu’en s’attaquant à la pauvreté et à l’injustice, en supprimant les injustices historiques à l’égard des peuples opprimés et en conférant à ces derniers le droit de suivre la voie qu’ils ont choisie. C’est pourquoi nous prônons un ordre économique juste, avec des relations commerciales honnêtes et équitables. Nous soutenons la lutte des peuples pour leurs droits nationaux, démocratiques et sociaux, pour le progrès social, pour la paix, pour un climat et un environnement durables et pour le développement. En dernière instance, une paix durable ne pourra être garantie que par une société qui ne s’appuie pas sur la compétition et le profit, mais sur la collaboration et la solidarité – par une société socialiste.
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